Si mon nom est le plus connu de tous et si ma production a été quantitativement beaucoup plus importante, on ne doit pas oublier que j’avais des confrères également talentueux, qui ont su donner au siège lyonnais des caractères spécifiques bien identifiables. La plupart d’entre eux avaient leur atelier dans le vieux Lyon (rive droite de la Saône).
François CANOT, Paris 1721-Lyon 1786, était mon beau-frère par sa femme. Sculpteur de profession, sa maîtrise de menuisier donna lieu en 1758 à de vifs litiges qui conduisirent à sa radiation. Atelier place Louis-le-Grand (Bellecour), « à côté des frères Chabert », les traiteurs du consulat.
Sébastien CARPANTIER, Francastel (Oise) c. 1733-Lyon 1813, reçu maître en 1770. Atelier rue Pisse-Truye.
Bernard CHELANT, ? 1725-Lyon 1796, reçu maître en 1750. Atelier place St Jean.
Jean Nicolas CHENEAUX, Noyant-la-Plaine (Maine-et-Loire) 1734-Lyon 1820, reçu maître par brevet en 1772. Atelier dans la presqu’île, rue de la Luizerne puis quai St Clair.
François GIRARD, né à Paris, reçu maître en 1742 ; c’est chez lui que je serai compagnon avant d’accéder à la maîtrise. Atelier petite rue St Romain puis place St Jean.
François Noël GENY, Paris 1731-Lyon 1804, reçu maître par brevet en 1773. Il a très probablement été un de mes compagnons. Atelier place de Roanne, puis rue Pisse-Truye, enfin rue de l’Archevêché.
Jean GODO, né en 1726 et marié à Denise Chabert, aurait été reçu maître en 1751. Il signe la radiation de Canot le 26 février 1758. Décédé paroisse Sainte-Croix le 24 juillet 1758.
François GROS, reçu maître en 1754. Atelier cour St Pierre-le-Vieux, maison du chapitre.
Martin JARDIN, né à Paris, reçu maître en 1772 par brevet. Il était sculpteur et menuisier. Atelier à côté de l’archevêché « près du Corps-de-Garde du Pont de bois » .
François LAPIERRE, Monnetier-Mornex (Savoie) 1753-Lyon 1823, reçu maître en 1784. Il signait « F.L » comme menuisier à façon avant d’accéder à la maîtrise. Atelier rue Tramassac.
Claude LEVET, Lyon 1729-Lyon 1774 ; sculpteur durant une longue période de sa carrière avant de devenir maître charpentier en 1762, après le décès de son père,dont il a probablement repris l’atelier et hérité de la maîtrise après avoir fait son apprentissage auprès de François Canot.
Antoine PARMANTIER, Lyon 1772-après 1815, fils de Nicolas Parmantier. C’est peut-être lui qui a participé à l’ameublement du Palais Saint-Jean. Atelier rue St Romain.
Nicolas PARMANTIER, Xouaxange (Meurthe) 1736-Lyon 1801, reçu maître en 1768. Compagnon puis gendre de Girard. Atelier rue Pisse-Truye. Il rachètera mon fonds d’atelier en 1772.